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Escroquerie, faux et usage de faux : Plusieurs candidats à l’entrée à l’école de Gendarmerie grugés

Publié le : 12 octobre 2017 par Linfodrome

Depuis quelques jours, les parents de plusieurs candidats à l’entrée à l’école de Gendarmerie, au titre de l’année scolaire 2017-2018, sont inconsolables. Et pour cause : non seulement leurs enfants ne figurent pas sur la liste officielle et définitive des élèves-gendarmes, mais aussi et surtout ils ont perdu plus de 5 millions de F Cfa pour l’ensemble de ces malheureux candidats.

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 Cette coquette somme  ayant été indûment versée a un individu à qui nous attribueront les initiales de T.A.K., présenté comme étant un sous-officier de Gendarmerie, précédemment en poste au Commandement supérieur, avant d’exercer au moment des faits sein de l’unité du Centre de coordination des décisions opérationnelles (Ccdo) d’Abobo. Le cerveau de cette opération qui a fait sept (7) victimes, après avoir amassé les sous, se trouve aujourd’hui hors des radars tant de son service que de ses amis et connaissances. Selon des sources proches du dossier, tout a commencé, il y a environ trois mois quand le Mdl rencontre K.N., un de ses anciens camarades d’école et lui explique qu’en collaboration avec un de ses supérieurs hiérarchiques qui n’est autre qu’un Officier de Gendarmerie, il dispose d’une dizaine de places à l’école de la Gendarmerie, tant à Abidjan qu’à Daloa.

L’homme de préciser qu’il s’agit en fait de compléter les effectifs de ces écoles, cela conformément aux instructions données par la haute hiérarchie. Comme il fallait s’y attendre, son camarade de classe qui ne pouvait s’en douter un seul instant, informe ses proches et notamment son oncle en service à Yamoussoukro. K.N. et son oncle sautent sur l'occasion.

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Vite, la procédure en vue du recrutement de deux des leurs est lancée. Des documents signés du commandement supérieur de la Gendarmerie nationale de Côté d’Ivoire sont envoyés aux parents afin de remplir toutes les formalités d’usage, notamment les visites médicales, les tests au Vih/Sida et autres. Cela fait, le gendarme annonce aux parents la bonne nouvelle de l’admission définitive des deux enfants à l’école nationale de Gendarmerie de Toroguhé, et informe que la rentrée s’effectuera le mardi 3 octobre 2017.

Tout en précisant que le départ sur Daloa est prévu pour le lundi 2 octobre à 6h. La Formation commune de base (Fcb) devant se dérouler du 3 octobre au 12 décembre 2017. Le Gendarme de faire payer aux parents la somme de 30.000 Fcfa par élève, au titre de frais de fournitures, outre les 450.000 Fcfa payés préalablement pour chacun des candidats de K.N. et son oncle, en vue de satisfaire aux exigences du recrutement. Soit un total de près d’un million de franc perçu par le sous-officier pour le compte des deux postulants. Mais selon les informations en notre possession, ce sont au total 7 personnes qui ont fait les frais de T.A.K. Qui depuis le samedi 30 septembre, était injoignable sur tous ses numéros de cellulaire. Le lundi 2 octobre, K. N. et son oncle découvrent au camp de la Gendarmerie d’Agban (Abidjan), d’où ils devraient embarquer pour Toroguhé (Daloa), qu'il s'agit d'une escroquerie.

Sur place, ils rencontrent d’autres victimes de l’opération. Chacun indique le montant d’argent escroqué. Et le total est estimé à plus de 5 millions de francs Cfa. Des investigations menées par nos sources, il ressort que l’homme est bel et bien Gendarme, et qu’il a servi au Ccdo à Abobo mais qu’il venait d’être reversé au Commandement supérieur. Les malheureux apprennent, par la suite, qu'il se serait envolé à titre privé pour les Etats Unis d’Amérique. Mais avant cela, nos sources informent que le fugitif a même envoyé un message sur la page facebook de K.N. en ces termes: «Le samedi, au moment où vous étiez à ma recherche, j’étais dans un avion. Je suis actuellement au Maroc. Je sais que j’ai mal fait, mais c’est la vie... Je vous demande d’arrêter d’appeler ma femme, parce qu’elle n’a rien à voir dans l’affaire». Devant cette situation, les victimes ont dû saisir la brigade de Gendarmerie d’Abobo où ils ont régulièrement porté plainte contre le Mdl T.A.K. dont on ignore toujours la position précise.

Notons que le commissariat de police du premier arrondissement a aussi été saisi de ce dossier par l’oncle de K.N. qui, à l’instar de toutes les autres victimes, souhaite vivement que les recherches soient engagées, afin de mettre le grappin sur T.A.K. et ses éventuels complices qui, par leurs comportements, ternissent l’image de la prestigieuse Institution qu’est la Gendarmerie nationale de Côte d’Ivoire.

 
Camille SIABA (Correspondant régional)

Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de linfodrome.ci, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.

 


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